Tel qu’il a été fait pour les importations de certains produits d’acier et certains produits d’aluminium, le président Trump a récemment demandé au secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, de tenir une enquête pour vérifier si les importations de véhicules, y compris les camions et les pièces détachées, menaçaient la sécurité nationale en vertu de l’article 232 du Trade Expansion Act de 1962. Si tel est le cas, de nouvelles taxes pourraient être appliquées aux importations de véhicules en direction des États-Unis.
Cette demande survient peu de temps après que le Président ait publié un message sur Twitter adressé aux constructeurs automobiles américains : « Il y aura bientôt de grandes nouvelles pour nos fabuleux constructeurs automobiles. Après des décennies de pertes de vos emplois au profit d’autres pays, vous avez suffisamment attendu! »
Le président Trump juge, entre autres, que les échanges commerciaux avec l’Union européenne dans le secteur des véhicules sont injustes pour les États-Unis. Il a d’ailleurs visé à plusieurs reprises l’Allemagne dans ces déséquilibres.
Rappelons que l’exemption accordée au Canada des surtaxes sur certains produits d’acier et d’aluminium arrive à échéance le 1er juin 2018 et qu’une entente sur les renégociations de l’ALENA n’est toujours pas conclue entre le Canada, le Mexique et les États-Unis. Un des points de litiges de ces renégociations demeure les règles d’origine dans le secteur de l’automobile. Les négociateurs américains demandent que les automobiles échangées sans droits de douane soient construites à 50 % avec des pièces américaines et que 85 % de leur contenu au total soit américain.